20/09/2017
18/09/2017
Le gouvernement doit annoncer, mercredi 20 septembre, sa stratégie sur le logement. En particulier, le maintien dans les lieux sera réexaminé tous les six ans pour les locataires de HLM.
«Je souhaite bien du courage aux élus qui devront expliquer à ces retraités dont ce ne sont pas les ressources qui ont augmenté, mais les charges de famille qui ont diminué, qu’il faut déménager», confie Thierry Repentin, ex-délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat.
Le gouvernement s’apprête à écorner un des principes fondateurs du logement social en France, le droit au maintien dans les lieux, comme l’a annoncé dimanche 17 septembre Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la cohésion des territoires qui, au fil de ses interventions dans les médias, semble endosser le costume de ministre du logement. Les deux « ministres », Jacques Mézard, en titre de la cohésion des territoires, et M. Denormandie, distillent, depuis le 6 septembre, des bribes de leur « stratégie logement » qui doit être dévoilée mercredi 20 septembre.
Dans Le Journal du dimanche, M. Denormandie a expliqué que le gouvernement souhaite davantage de mobilité dans le parc social : « Il faut, bien sûr, préserver les droits de tous ceux qui l’occupent, mais ces droits doivent être adaptés aux besoins réels des locataires. Quand quelqu’un habite un T5 alors que ses enfants ont quitté le logement familial depuis des années, il faut lui proposer un T3 qui convient mieux à ses besoins familiaux et à son pouvoir d’achat. »
En clair, un locataire HLM n’aura plus un droit à vie à rester dans son logement, même s’il acquitte un surloyer de solidarité en principe appliqué à ceux dont les revenus dépassent de 20 % les barèmes réglementaires de ressources (une règle qui ne s’applique pas aux quartiers prioritaires de la ville) . Environ 10 % des ménages logés dans le parc social outrepassent ces plafonds, la moitié d’entre eux de plus de 30 %. […]
Christiane, 78 ans, qui fréquente l’aide alimentaire, a la chance, avec sa retraite d’à peine 1 000 euros par mois, de vivre dans un grand logement social à Paris, où elle héberge sa mère de 99 ans et accueille ses petits-enfants venus de province étudier, travailler ou suivre un stage. Pourra-t-elle justifier de rester dans son quatre pièces ? […]