Un trio est jugé à Montpellier depuis ce mardi 19 septembre pour une attaque crapuleuse à domicile qui a dégénéré en mars 2014, à Saint-Just. Un cambriolage qui a mal tourné et eu de terribles conséquences.
La photo, terrifiante, un gros plan sur son visage défiguré, où l’on voit la trace de la basket incrustée sur la joue et le front, est projetée, mardi, devant la cour d’assises de l’Hérault. Josette, 72 ans, ne peut retenir ses larmes. Dans son malheur, elle a échappé au pire. Mais pas sa mère Odile, 90 ans, décédée après cette attaque à domicile et crapuleuse, qui a dégénéré, le 27 mars à Saint-Just, près de Lunel.
“Je leur avais dit qu’elle était cardiaque, qu’elle était fragile… C’est pas possible de voir sa fille en sang et des hommes cagoulés, personne ne le supporterait”, lance la victime, en sanglots. Elle poursuit alors son récit gorgé d’émotion et d’effroi, glaçant la cour, jusqu’au box où deux des trois accusés, Mourad Chaloukh, 33 ans, et Hedi Bennamar, 25 ans, contestent toute implication. “Ce matin-là, j’entends des pas, je me retourne, je vois un homme cagoulé et un deuxième, plus petit, qui se précipitent, m’attrapent et je me suis retrouvée face contre terre, projetée au sol”, se remémore-t-elle.
Elle a en fait pris une décharge électrique de Taser de Bennamar, si l’on en croit les dires de Radouane Quabbari, 28 ans, le troisième homme, le seul à reconnaître sa participation et à charger ses comparses. “Le coup était prévu la veille mais Bennamar ne s’est pas réveillé, ça devait être un simple cambriolage, mais malheureusement non…”, minimise l’accusé. Ils ont pourtant ce pistolet électrique, des cagoules et du gros scotch… Et ils sont persuadés trouver de l’argent chez les victimes qui louent des appartements. “J’ai senti qu’on me ligotait, qu’on me bâillonnait, je ne pouvais plus respirer”, poursuit Josette. Le pire arrive alors.
Merci à Seb