Il sera, dans un premier temps, incarcéré à la maison d’arrêt de Gap. Son casier judiciaire est déjà très chargé. Condamné plusieurs fois pour violences, il vient de purger une peine de 10 ans de réclusion pour viol aggravé sur sa belle-fille. Il est, par ailleurs, atteint de schizophrénie, de troubles bipolaires et d’addiction à l’alcool.
Ce soir-là, la gérante demande à Nordine Baghdadi de ne pas rester sur les marches, à proximité de son snack. Celui-ci, qui a bu une bouteille entière de whisky un peu plus tôt, réagit de façon très agressive, en l’insultant de « sale juive » et en la menaçant de brûler son restaurant.
Sur le coup, une des clientes, militaire professionnelle de 17 ans d’expérience, hausse le ton face à lui. L’homme entre dans le snack et sort un couteau de sa poche. La militaire réussit à éviter plusieurs fois la lame qu’il agite vers son bras et son ventre. Elle s’interpose, aussi, pour protéger un enfant, âgé de 15 ans et porteur d’un handicap mental, qui était menacé.
Les policiers de la brigade anti-criminalité (Bac) de Gap, prévenus par la gérante, sont intervenus rapidement et ont maîtrisé le forcené. Le tribunal lui a interdit de porter une arme pendant 10 ans et l’oblige à verser 400 € pour préjudice moral aux deux parties civiles : la militaire et la mère de l’enfant.