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En Algérie, au Portugal, en Espagne, au Maroc et en Italie, les caisses de retraite françaises continuent à verser des pensions à des assurés décédés depuis longtemps, dénonce la Cour des comptes.

L’Assurance-vieillesse a du mal à vérifier que les ayants droit vivant à l’étranger ne sont pas décédés. Une « incertitude » à 200 millions d’euros par an. C’est le montant estimé des pensions versées à tort à des résidents à l’étranger, correspondant à 50.000 versements, selon la Cour des comptes. Dans son rapport 2017 sur la Sécurité sociale , cette dernière demande aux caisses de retraite de mieux s’organiser contre cette fraude.

La Cour relève plusieurs indices pouvant signifier qu’il y a eu fraude : des versements à des assurés particulièrement âgés (jusqu’à 117 ans!) et des divergences inexpliquées entre le nombre de pensionnés touchant des retraites de base et complémentaires.

Les régimes de retraite sont un peu démunis. Ils réclament des certificats d’existence à leurs assurés tous les ans. Mais ils ne se coordonnent pas entre eux pour recouper leurs informations. De plus, comment savoir si ces certificats ont été falsifiés ? Quelques contrôles ciblés ont été menés en Algérie, avec l’aide du ministère des Affaires étrangères. Beaucoup d’anomalies ont été relevées, mais l’échantillon n’était que de quelques centaines de dossiers en 2012 et en 2016. Les autres pays n’ont pas été testés. Et personne n’a pensé à passer l’information à l’Agirc-Arrco. […]

Les Echos

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