Thomas Motuta et Ibrahim Gueye, “deux jeunes du Compiégnois”, ont été condamnés à dix mois de prison ferme pour quatre violentes agressions commises les 17 et 19 septembre sur des “proies faciles” : un homme handicapé et trois femmes isolées. Malgré le traumatisme des victimes, ils échappent à la détention.
« Le tribunal vous donne une chance », a conclu le président, sous les applaudissements déplacés d’un proche des prévenus.
(L’agression d’une étudiante, dans un immeuble de Royallieu, a été filmée par une caméra de surveillance. On y voit les agresseurs s’en prendre à elle, puis fuir les lieux)
Dans la salle d’audience du tribunal de Compiègne (Oise), les proches des deux prévenus sont là, en nombre. Des quatre victimes, nulle trace. « Elles ont trop peur », souffle une avocate. Ce vendredi, les juges se sont penchés sur de violentes agressions survenues les 17 et 19 septembre dans le quartier Royallieu de la cité impériale.
Dans le box, Thomas-Claude Motuta Liweya et Ibrahim Gueye, âgés de 18 ans. L’un habite Compiègne, l’autre Margny. Ils ont l’air contrit. L’effet de la garde à vue, des dix ans de prison qui planent au-dessus de leur tête et, selon eux, de la culpabilité.
Un homme handicapé et trois femmes isolées. Quatre faits leur sont reprochés, avec un point commun : des victimes faciles. Le 17 septembre, vers 20 h 15, les deux prévenus et trois amis ont agressé un homme handicapé. «Il a reçu des coups, on lui a volé sa sacoche dans laquelle il n’y avait même pas d’argent», indique Nathalie Moenet, procureure. Les conséquences sont autres : «Sa mère indique qu’il est en centre de jour, complètement stressé». […]
Les écouteurs sur les oreilles, une étufiante n’entend pas les voleurs, qui lui plaquent une main sur la bouche. Elle entend simplement « Sors le couteau », ce qui la convainc d’abandonner sa carte bancaire et le code qui va avec. […]
Merci à jojo