La Commission européenne permet également la poursuite des contrôles dans l’espace Schengen.
Selon un calendrier ne devant rien au hasard, trois jours après les élections allemandes et au lendemain du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, la Commission européenne devait rendre public, mercredi 27 septembre, un nouveau volet de sa politique de migration et d’asile. Au cœur du débat électoral allemand, après l’avoir été aux Pays-Bas ou en France, le sujet reste en tête des priorités européennes et, en accord avec Paris et Berlin, Bruxelles entend indiquer à l’opinion que «l’Europe qui protège» souhaitée par le président français est surtout, à l’heure actuelle, une Europe qui «se» protège. Ce faisant, la Commission tente aussi de gommer l’échec partiel de précédents plans d’action qu’elle avait présentés.
«Il faut redoubler d’efforts», avait indiqué, à Strasbourg, dans son « discours sur l’état de l’Union», le 13 septembre, le président Jean-Claude Juncker. Les «efforts» évoqués mercredi devaient surtout viser à accélérer les retours et à afficher plus de «solidarité» avec l’Afrique – pour y favoriser le maintien des candidats au départ. Des mesures contrebalancées par de nouvelles promesses en matière d’accueil : l’ouverture de nouvelles voies légales de migration et un nouveau schéma pour la réinstallation d’«au moins» 50 000 réfugiés d’ici à octobre 2019.
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Bruxelles, dans l’immédiat, entend débloquer 500 millions d’euros supplémentaires pour aider les pays procédant à des réinstallations. Et accélérer le retour de 1,5 million de migrants présents sur son territoire et qui ne peuvent prétendre à l’asile. «Les procédures de retour sont lourdes et disparates», indique M. Macron, qui évoque la nécessité d’une «police européenne des frontières». La Commission parle, quant à elle, de renforcer le département «retour» au sein de l’Agence de gardes-frontières et de gardes-côtes, qui a succédé à Frontex en 2016.
La Commission évoque, enfin, la nécessité de renforcer la «gestion des flux migratoires» avec les pays d’origine et de transit. Les accords déjà conclus avec la Libye et d’autres pays devraient être renforcés. Problème : le fonds financier créé à cette fin manque cruellement de moyens et un appel aux dons des Etats est réitéré.
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