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The Camp, un “tiers lieu” hybride inauguré jeudi à Aix en Provence, a l’ambition de participer à l’invention du monde de demain en rapprochant les acteurs de l’innovation au service d’une ambition collective, citoyenne et responsable. Une conception simplissime, inspirée des camps nomades: un ensemble de 13 cylindres de béton ou de verre (des incubateurs), agencés en cercle et recouverts d’une bâche de 7000 m2 qui protège du soleil et de la pluie.

On peut résumer ainsi son ambition : accélérer les innovateurs, acculturer les autres à la révolution en marche. Accélérer les innovateurs, acculturer les autres à la révolution en marche.

Il a fallu 10 ans pour acheter le terrain. Quelques années à convaincre de grands partenaires institutionnels de contribuer à son rêve : un lieu unique pour accélérer l’innovation et appairer des mondes qui ne se parlent pas. 18 mois seulement ont suffi pour la construction. Une prouesse. The Camp a coûté 40 millions (2/3 du privé, 1/3 du public). Autant pour sa partie programme (50% Privé, 50% public sous forme de prêts à taux zéro).

Nous voulons être un camp de base pour explorer le futur“, nous dit Antoine Meunier, responsable de la communication au sein du comité exécutif.

En vitesse de croisière, on va donc trouver à The Camp une quarantaine de start-up en phase d’accélération. Par rapport à Station F de Xavier Niel, Soufiane Ammar, responsable de ce département, revendique le côté “artisanal”. Mais aussi une ruche d’une vingtaine de jeunes artistes ou designer de 12 nationalités différentes, soigneusement sélectionnés. Ils seront accueillis pendant 6 mois et indemnisés. On demandera de mettre leurs projets personnels de côté pour penser collectif. Les hiver (de l’anglais hive, “ruche”) devront livrer un prototype et documenter un projet de leur choix en lien avec les “grands challenges” de The Camp.

Les “grands challenges”, c’est un autre domaine du campus : Il s’agit d’amener des acteurs que leurs intérêts opposent à confronter leurs problématiques et à accorder leurs actions sur des “enjeux prioritaires” comme la protection des océans, la mobilité durable, les nouvelles formes d’apprentissage etc. Ils ont été définis en croisant les préoccupations d’un groupe test de millennials, des partenaires, des élus locaux et ceux de l’équipe du Camp. “Le défi c’est de créer un imaginaire comme celui qui entoure la voiture individuelle, reconnaît Marina Rachline, ancienne de Michelin et en charge du sujet. Mobilité durable, c’est pourri, on devra trouver autre chose !”

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