Une journée sur le thème « Lutter contre l’islamophobie, un enjeu d’égalité » devait se tenir le 14 octobre prochain. Mais face à la polémique, la présidence de l’Université Lyon 2 a préféré annuler le colloque.
(…) Le 21 septembre, l’information de la tenue de ce colloque a d’abord été relayée par le site d’extrême droite « fdesouche » sous le titre « La fine fleur de l’islamisme invitée à l’université de Lyon pour débattre de l’ « islamophobie », en mettant en ligne la plaquette de présentation des tables rondes et des intervenants. Parmi eux, des membres du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et de Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI).
Des personnes issues du « Printemps Républicain » ont ensuite embrayé. Dans un tweet, le cofondateur de ce mouvement qui défend une laïcité de combat, le professeur de sciences politiques de l’Université Versailles, Laurent Bouvet, plutôt classé à gauche, a dénoncé « un colloque plein d’intervenants islamistes sous couvert académique »
Un colloque plein d'intervenants islamistes sous couvert académique à @universitelyon2 ? cc @ObservLaicite pic.twitter.com/36AdyTQnCb
— Laurent Bouvet (@laurentbouvet) September 22, 2017
Toujours sur Twitter, Jean-Louis Bianco a répondu à plusieurs reprises à ces attaques, notamment la dernière en date issue d’une tribune de l’essayiste Céline Pina sur le Figaro Vox :
Attaques mensongères et ridicules de Céline Pina, visiblement en mal de notoriété Cc. @FigaroVox @AlexDevecchio #Laïcité : pic.twitter.com/hYfOssVCnj
— Jean-Louis Bianco (@jeanlouisbianco) September 29, 2017
Dans son texte mis en ligne le 28 septembre, Céline Pina dénonçait la « caution universitaire » apportée aux thèses défendues par « les professionnels de l’entrisme islamiste et de la déstabilisation ».
« Plus grave », selon elle, la participation à une table-ronde sur « l’islamophobie d’Etat » d’Abdelaziz Chaambi, président de Coordination contre le Racisme et l’islamophobie (CRI), « accessoirement fiché S ».
Le lendemain, sur leur page Facebook, les identitaires lyonnais publiaient également un communiqué reprenant cet argumentaire.
Le 2 octobre, la LICRA s’est emparée du sujet en publiant un court texte qui a fait vaciller l’université Lyon 2.
(…) Rue89Lyon