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Est-ce le début d’une purge ? La justice espagnole a convoqué en vue de son inculpation le chef de la police catalane dans le cadre de son « enquête pour sédition ». C’est la première réponse judiciaire au soutien présumé de la police catalane au référendum d’autodétermination, qui a donné un oui à l’indépendance à 90%.

L’enquête porte sur des faits remontant au 20 septembre. Ils sont indirectement liés au dimanche 1er octobre, où le gouvernement d’Espagne avait reproché aux «Mossos d’Esquadra», les policiers régionaux catalans, de n’avoir pas cherché à interrompre le processus du référendum d’autodétermination, alors que la justice le leur avait ordonné.

Au lendemain du discours de grande fermeté du roi d’Espagne, Josep Lluis Trapero, chef des «Mossos d’Esquadra», ainsi qu’une autre responsable de la police régionale Teresa Laplana, vont être poursuivis pour ne pas être intervenus lors de manifestations le 20 septembre dernier après l’arrestation de 14 hauts responsables de l’exécutif séparatiste.

Les arrestations étaient liées aux sites Internet du référendum. Elles avaient provoqué une manifestation de plusieurs milliers d’indépendantistes, encouragés par l’ANC et Omnium, des associations séparatistes catalanes, devant le siège du département d’Economie de l’exécutif catalan à Barcelone où avaient lieu des perquisitions.

Les gardes civils n’avaient pas pu sortir du bâtiment jusqu’à l’aube et les manifestants s’en étaient pris à leurs voitures. Les «Mossos d’Esquadra» avaient été accusés de ne pas être intervenus assez vite pour aider la Garde civile. La juge Carmen Lamela reproche aux chef des mossos et à l’un de ses bras-droit des actes susceptibles de «rompre l’organisation territoriale de l’Etat». Les présidents des deux associations séparatistes ont aussi été convoqués pour inculpation.

Le Parisien

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