Deux salles de prière musulmanes de banlieue parisienne ont été sommées de fermer leurs portes sur arrêté préfectoral ces derniers jours jusqu’à la fin de l’état d’urgence, pour des “prêches radicaux” et “apologie du terrorisme”, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Un arrêté daté de lundi a entraîné la fermeture de la petite mosquée des Indes, à Sartrouville (nord-ouest de Paris), “un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, représentant par les propos qui y sont tenus, par sa fréquentation et par son influence au sein de la communauté musulmane locale, une menace grave pour la sécurité et l’ordre publics”.
Qualifiant cette mosquée de “foyer ancien de l’islam radical”, la préfecture soutient que “certains fidèles y ont été signalés en 2013 en partance vers la Syrie et que d’autres, y exerçant un prosélytisme exacerbé, ont été mis en examen et incarcérés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes”. Saïd Djelleb, président de l’Association cultuelle des musulmans de Sartrouville, a démenti catégoriquement ces arguments auprès de l’AFP. “On est tombé des nues”, a-t-il affirmé.
A Fontenay-aux-Roses (sud-ouest de Paris), un arrêté préfectoral a entraîné la fermeture de la salle de prière du quartier du Paradis pour “apologie du terrorisme”.
Les autorités reprochent à ce lieu de culte d’avoir laissé se tenir en son sein, le 8 septembre et le 15 septembre dernier, des propos “constituant une provocation à la haine ou à la violence”