La justice a condamné vendredi à dix ans de prison, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, Christine Rivière pour son «engagement sans faille auprès des djihadistes ». Cette mère fusionnelle d’un jeune Français devenu «émir» dans les rangs des djihadistes se voit ainsi infliger la peine maximale.
Le tribunal correctionnel a suivi l’ensemble des réquisitions du parquet, relevant la «détermination » de cette mère de famille partie en Syrie à trois reprises en 2013 et 2014, qui a «contribué au départ de plusieurs jeunes femmes » et s’est «totalement épanouie dans cette idéologie » mortifère. Jugée pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes, cette femme de 51 ans a, selon le ministère public, pleinement adhéré à l’idéologie fanatique du groupe Etat islamique (EI). Elle a fourni à son fils Tyler subsides et femmes, et cherché à former avec lui, jusque dans le martyre, «un couple d’immortels ».
«La mère et le fils sont persuadés de pouvoir acquérir l’immortalité auprès d’Allah en combattant, ‘en faisant la guerre’ pour le dire avec les mots de Christine Rivière », a attaqué le procureur, avant de décrire une mère qui n’a cessé de vouloir maintenir son plus jeune fils Tyler Vilus dans sa «dépendance ». Pour le parquet, elle a «fait de son fils un fusil » et «a été la mère maquerelle du jihad », celle qui fournit des épouses aux soldats de l’EI, à l’image de cette jeune Belge qui deviendra la première épouse de Tyler, qui a «une forte envie de se faire péter ». […]