Dans le box, le prévenu, dont on ne saura ni l’âge ni le lieu de naissance, puisqu’il a déclaré alternativement être né au Tchad puis au Soudan, aurait accosté et frappé d’un coup de pied une femme de 80 ans qui marchait le long de la voie du tram, le 1er octobre, à Dijon. La victime, dont les séquelles physiques sont quasiment inexistantes, reste néanmoins fortement traumatisée par l’agression.
L’homme, en situation irrégulière sur le territoire, n’a qu’une explication à donner : la dame âgée l’aurait suivi. Une hypothèse jugée peu crédible qui provoque plutôt une interrogation quant à la santé mentale du prévenu. Incapable de s’exprimer clairement, son discours étrange et décalé ne semble effectivement pas uniquement dû à des problèmes de langue.
Pas d’interprète, pas d’expertise psychiatrique, l’homme ne peut compter que sur la défense de son avocate, Me Capelle, qui rappelle au tribunal que son client a sans aucun doute vécu des choses extrêmement difficiles avant d’arriver en France : « Il n’avait pas l’intention d’agresser cette dame ! ».
Sans domicile fixe, sans ressources ni garantie d’être en mesure de s’astreindre à un suivi judiciaire, Abdellah Mohamed Ali a été condamné à quatre mois de prison.