Le 1er octobre, le député LFI Alexis Corbière a publié une réflexion visant à nier les accusation d’islamo-gauchisme dont son parti fait l’objet.
On peut y lire :
Je profite aussi de l’occasion pour préciser, si certains souhaitent entrer dans les micros détails, qu’il a bien existé un petit groupe politique en France, se réclamant du théoricien britannique marxiste Tony Cliff, dirigeant du Socialist Worker Party (SWP), qui a essaimé dans notre pays en donnant naissance à un groupuscule nommé Socialisme International (SI) ou Socialisme par en bas (SPEB) qui a milité activement il y a une dizaine d’années en défense selon eux « des jeunes filles voilés » et la présence dans les écoles publiques de signes religieux. C’est pour les désigner que j’ai entendu pour la première fois le terme « d’islamo-gauchiste ». Mais quel rapport avec la France Insoumise d’aujourd’hui et cette activité confidentielle ? Aucun. Je n’ai jamais été d’accord avec ce type de petits groupes qui confondent la lutte pour l’émancipation avec une forme d’assignation à résidence communautaire, et qui fait de la laïcité républicaine un prolongement de l’ordre colonial. La lutte pour l’égalité des droits ne peut se confondre avec l’exaltation de particularismes qui séparent les citoyennes et les citoyens.
Ce qu’Alexis Corbière oublie , c’est que Danièle Obono a appartenu au SPEB en question :
En arrivant à Paris, elle s’implique dans l’altermondialisme au sein de l’association Attac, puis rejoint Socialisme par en bas (SPEB), groupuscule trotskiste alors très actif. Ensuite, c’est l’adhésion à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Elle restera quand cette dernière lancera le Nouveau Parti anticapitaliste en 2009. Elle y militera deux ans avant de rejoindre le Front de gauche, en adhérant à Ensemble, l’une de ses composantes avec le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Elle a été séduite par la « démarche unitaire » de l’initiative. En 2016, elle fera partie des premiers cadres d’Ensemble à participer à la campagne présidentielle de La France insoumise où elle fut responsable, avec Manuel Bompard, des « assemblées citoyennes ».