Une boulette. Selon nos informations, confirmées par une source du ministère de l’Intérieur, un agent du service central de renseignement territorial (anciens renseignements généraux) a commis une erreur de manipulation de son téléphone qui n’est pas sans conséquence.
Dans la soirée de samedi, ce policier travaillant à la cellule opérationnelle et technique de ce service, envoie un SMS à l’un de ses collègues. Il lui indique un certain nombre d’informations sur un objectif : un islamiste prosélyte, résidant en Ile-de-France, également suivi par un autre service de renseignement, la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure).
Problème, le fonctionnaire s’est trompé de destinataire lors de l’envoi de son message. Les informations ont malencontreusement été envoyées à la « cible ». L’homme sous surveillance rappelle quelques minutes plus tard le policier. Il lui indique qu’il a fait preuve d’incompétence.
Les jours suivant, « la cible » prend un malin plaisir à préciser à ses interlocuteurs au téléphone qu’ils sont “écoutés”.
Dans les rangs de la DGSI, on aurait très moyennement apprécié cette méprise.
Hasard du calendrier, le directeur général de la police nationale devait rendre visite à ce service d’appui opérationnel de la SCRT. Peut-être évoquera-t-il avec le patron de cette unité ce fâcheux épisode.