Comme chaque automne, la quasi totalité des 12 millions d’élèves français vont poser pour la photo de classe. Un rituel né il y a 150 ans mais toujours vivace, auquel restent très attachés parents et enfants.
“C’est un objet très symbolique, à mi-chemin entre l’école, que la photo représente, et la sphère privée, car ces images sont très souvent conservées, voire transmises au sein d’une famille”, explique Delphine Campagnolle, directrice du musée national de l’Education, à Rouen, qui organise jusqu’à fin décembre une exposition autour de ce thème.
Elle apparait très vite après l’invention de la photographie (1839) et se répand au sein des institutions religieuses, des lycées prestigieux puis accompagne l’essor de l’école de la IIIe République à partir des années 1870.
La photo de classe est alors un instrument de communication, explique Sylvain Wagnon, historien de l’éducation à l’université de Montpellier. Les premières photos ne sont pas tant pour les parents que pour les établissements, qui les conservent précieusement et les exposent, afin de montrer aux familles le sérieux de leurs professeurs et de leurs infrastructures (salles de sciences, réfectoire etc.).
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