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Lorsqu’il évoque ses petits frères, il prend toujours soin d’accoler leur nom de famille. Une subtilité parmi d’autres, pour léguer à eux seuls la sinistre postérité qui accompagnera à jamais leur patronyme. Ainsi, Mohammed et Abdelkader sont-ils devenus au gré des interrogatoires chez les juges «Mohammed Merah» et «Abdelkader Merah». Abdelghani, lui, n’est plus qu’un prénom. Une identité simplifiée, une dissidence, que chaque personne l’approchant, même inconnue, s’approprie. Entre sa famille biologique et celles des victimes de son frère, il a choisi.

Appelé ce lundi à la barre de la cour d’assises spéciale où comparaît Abdelkader pour «complicité d’assassinats», l’aîné des Merah, qui a récemment fait un tour de France à pieds pour «délivrer un message de paix», déclame : «Depuis mars 2012, j’ai tenu à dire la vérité. Aujourd’hui, je dénonce le radicalisme qui a détruit ma famille. […] Chez les Merah, on a été élevé avec la haine du juif, la haine de tout ce qui n’est pas musulman. […] Je ne veux plus qu’un seul enfant considère Mohammed Merah comme un héros libérateur.»

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