Djamel G., 56 ans, a été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le viol d’un jeune homme souffrant de troubles mentaux. La victime a 25 ans mais son âge mental n’excède pas celui d’un gamin de 7 ans. Et c’est pour avoir agressé ce garçon, dans une cave de Suresnes le 7 juin 2014, que Djamel était jugé par la cour d’assises des Hauts-de-Seine.
Ce samedi matin de juin 2014, le jeune homme handicapé sort faire un tour, comme à son habitude. Il se rend au café du quartier qu’il fréquente régulièrement puis rentre chez lui, dans la Cité-jardins. Au pied des bâtiments, il rencontre un inconnu et l’aide à descendre un matelas à la cave. C’est là que le quinquagénaire l’a agressé et violé. Djamel G. a toujours contesté ce qu’il a infligé à la victime, avançant que c’est elle qui l’avait incité, par son attitude, à avoir une relation sexuelle.
Les jurés n’ont pas admis cette version, difficile à soutenir au regard des expertises psychologiques et psychiatriques. La sexualité semble étrangère au quotidien de la victime qui, par ailleurs, ne peut être soupçonné d’affabulation, d’après les médecins. Djamel soutenait également qu’il n’avait pas remarqué ses déficiences pourtant visibles.
A la dérive, alcoolique et familier des prétoires comme des établissements pénitentiaires, Djamel B. avait déjà été condamné par une cour d’assises, pour viol. C’était il y a vingt-cinq ans à Paris et la peine était de quatorze années de réclusion. A l’époque, il s’en était pris à une jeune fille. Pour qu’il reste longtemps derrière les barreaux, les jurés de Nanterre ont assorti les 18 ans d’une peine de sûreté de douze ans.