C’est une première dans l’histoire de cette école de journalisme parisienne : une promotion a été débaptisée, à la demande des étudiants eux-mêmes, qui ne souhaitaient plus être associés au nom de leur parrain, un journaliste qu’ils avaient choisi pour accompagner leur formation. La raison : une soirée arrosée au cours de laquelle une étudiante a été agressée sexuellement par un proche de ce journaliste.
La scène se déroule début 2017 dans le bar parisien où Jean Jaurès a été assassiné en 1914. Ce soir-là, douze étudiants (dix filles et deux garçons), issus de la promotion d’une école de journalisme, ont donné rendez-vous pour boire des verres au parrain de leur promotion. C’est eux qui l’avaient choisi quelques mois plus tôt. “Parce qu’il était venu à l’école pour une session de reportage, et qu’on l’avait tous trouvé impressionnant. Il avait plein d’histoires à raconter, on trouvait son parcours super cool. On pensait qu’il pourrait nous apprendre plein de choses“, nous raconte Rémi*, un étudiant de la promotion.
Ce n’est pas la première fois que les étudiants boivent des coups avec leur parrain. Quelques semaines plus tôt, une première soirée avait déjà eu lieu, dans le même bar. Le parrain avait alors fait un tour de table, pour savoir ce que ses étudiants voulaient faire de leur carrière de journalistes. La soirée, bien que très alcoolisée, s’était déroulée normalement.
Cette fois, l’ambiance est toute autre. Dans la soirée, après être arrivé seul, le journaliste/parrain prévient ses étudiants qu’un “pote” va les rejoindre. Quand celui-ci arrive, et que les étudiants lui demandent son prénom, il répond “Ce sera « Eric » pour ce soir“. Après son arrivée, Eric et le parrain vont au comptoir. Ils reviennent avec deux pintes (demi litres) de bière et une de vodka. Au cours de la soirée,… (…)
(Merci à Cielnsea)