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Un an après le démantèlement de l’immense bidonville de Calais, quelles leçons tirer de cette opération, que sont devenus les migrants évacués ? Pour certains, l’arrivée en centre d’accueil et d’orientation a tout changé. Témoignage de Ahmed, Afghan, qui a retrouvé l’espoir “d’avoir une bonne vie“.

Sur les 110 migrants accueillis au CAO de Villeurbanne, principalement des Soudanais et des Afghans, 76 ont fait une demande d’asile et sont sous protection internationale. Les 30 autres, sans aucune procédure, sont partis, “sans qu’on sache où et dans quel objectif”.

Un an plus tard, franceinfo y a rencontré Ahmed Zai. Ce jeune Afghan de 25 ans, ancien étudiant en informatique, a déjà traversé plusieurs pays d’Europe. L’an dernier, il s’est retrouvé à Calais, pensant pouvoir être reconnu comme réfugié. Il a passé cinq mois dans la “jungle” avant de voir sa vie avancer de nouveau. Aujourd’hui, il prend des cours de français et il a un projet. “em>Je voudrais habiter ici, travailler, parler bien français. Je voudrais une bonne vie“, dit-il.

Si Ahmed Zai a choisi de demander l’asile en France, c’est parce “les autorités et l’Etat français respectent plus les droits de l’Homme que dans les autres pays” qu’il a traversés, comme notamment la Hongrie, explique-t-il. Quant au rêve de passer en Angleterre depuis Calais, il a vite tourné au cauchemar.

Pour la majorité des migrants qui ont transité par Calais, l’arrivée en CAO a été positive, estime Prune Marzloff, de l’association Forum réfugiés. “Cela a permis à 70% des personnes de rentrer dans les démarches de demande d’asile et d’être accompagnées dans ce sens“, explique-t-elle.

Le CAO a permis de normaliser les conditions de vie des personnes en demande d’asile. Qu’elles aient accès à un hébergement, à l’allocation de demandeur d’asile, à l’accompagnement juridique, etc.

francetvinfo

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