Le maire de Bordeaux a dénoncé tôt ce mercredi matin les attaques anti-Parisiens qui se multiplient ces derniers temps dans l’agglomération, notamment sous la forme d’autocollants.
“Les attaques anti-nouveaux arrivants à Bordeaux sont une honte. J’envisage de saisir la justice. Notre ville est accueillante et le restera”, a-t-il écrit sur Twitter.
Les attaques anti-nouveaux arrivants à Bordeaux sont une honte. J’envisage de saisir la justice. Notre ville est accueillante et le restera.
Flambée des prix de l’immobilier, densification de la population, bouchons… Les auteurs de cette campagne d’affichage estiment que les Parisiens et Franciliens sont la cause de tous les maux de la capitale girondine et n’hésitent pas à le faire savoir.
Visibles un peu partout dans l’agglo de Bordeaux ces autocollants affichent comme message : “Parisien, rentre chez toi”. Dessus, on devine un TGV, référence à la mise en place de la Ligne à grande vitesse en juillet, qui met Paris à seulement deux heures de Bordeaux. De quoi inciter les Franciliens à venir s’installer et/ou travailler dans le Sud-Ouest.
Si ces autocollants ciblent les Parisiens en particulier, d’autres signes de rejet apparaissent en ville, plus largement contre la gentrification et l’embourgeoisement qui touchent les quartiers dits “populaires”. Bref contres les nouveaux arrivants au sens large.
C’est le cas à Saint-Michel où appartements et pas-de-portes se vendent à prix d’or. Au début du mois d’octobre, Pavé brûlant, un collectif se réclamant de “l’antifascisme”, a fait passer ses messages contre les néo-Bordelais à coups de tags sur les façades ou la chaussée – “Saint-Mich’ nique les riches”, “Parlez pas de mixité quand vous gentrifiez”…