Le 8e numéro de “La Revue du crieur” dresse un portrait sans concession d’Elisabeth Badinter, personnalité française héritière d’un empire financier et femme médiatique aux opinions parfois équivoques. “Elisabeth Badinter, derrière l’image. La voix d’un féminisme blanc et puissant” problématise les ambiguïtés de celle qui se réclame d’un féminisme laïc et universaliste.
Parfois contradictoires, souvent polémiques, les prises de position d’Elisabeth Badinter scindent ses interlocuteurs en deux clans. “On est avec ou contre elle, jamais dans la zone grise ; et cela est d’autant plus vrai dans son propre camp politique, écrit la journaliste Amélie Quentel (qui collabore également aux Inrocks), dans un article très fouillé consacré à la philosophe.
La journaliste s’interroge : qui se cache derrière la personnalité médiatique, connue pour ses allégations tranchées et les innombrables critiques dont elle fait l’objet ? Comment définir une personne qui se revendique d’un féminisme intransigeant alors même qu’elle est actionnaire principal du géant publicitaire Publicis ? On lui a en effet beaucoup reproché de défendre une idée des femmes en contradiction avec des représentations aliénantes véhiculées par le monde de la publicité.
(…) Les Inrocks