En quelques jours, un meurtre et trois agressions graves ont eu lieu à Rennes. Trois questions à Patrick Chaudet, directeur départemental de la sécurité publique.
Un meurtre et trois agressions graves en quelques jours. La situation dérape-t-elle à Rennes ?
“Le nombre de faits n’augmente pas. Mais leur aspect violent, oui. On ressent une violence de plus en plus forte, surtout le week-end. On essaie de réagir le plus efficacement et professionnellement possible. Mais Rennes n’est pas la ville la plus criminogène de France.”
Qu’est-ce qui explique cette violence de plus en plus forte ?
“Il y a des difficultés, particulièrement en centre-ville, où il y a beaucoup d’établissements de nuit. Les personnes en état d’ivresse deviennent des proies. Elles se font détrousser de leur portefeuille, de leur portable. Il y a de plus en plus de rixes et pas seulement dans le centre-ville, également dans les autres quartiers.
Nous avons notamment affaire à une délinquance sensible de mineurs isolés étrangers. Ils viennent essentiellement du Maroc et de l’Algérie. Tous ont déjà été interpellés à des degrés divers. Quand ils s’avèrent majeurs et qu’on les interpelle sur des faits, on peut parvenir à les faire juger et incarcérer. Quatre d’entre eux ont été écroués cette semaine. Mais c’est un travail difficile. Beaucoup ont de fausses identités ou pas de papiers.”
Merci à martin