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Avec sa petite retraite, Françoise n’arrive pas à joindre les deux bouts. Alors, elle vend ses tricots dans la rue.

Au vu de son instabilité psychologique manifeste, l’homme qui l’a agressé, âgé d’une soixantaine d’années, a dû être emmené immédiatement aux urgences psychiatriques. Les pompiers ont eu du mal à l’immobiliser et le calmer. Pour mamie tricot, c’est déjà la troisième agression cette année.

Vous la connaissez certainement si vous passez régulièrement devant chez Babou à Argenteuil, avenue Gabriel Péri. Elle est assise là contre le mur du magasin, sur sa chaise, avec son autoradio, sa poussette et ses cabas plein de pelotes de laine. Avec ses 73 ans bien tassés, la dame aux allures de mamie gâteau côtoie la rue au quotidien. Mais cette année a été une année particulièrement difficile pour elle. Ce mardi, alors qu’elle arrivait tout juste pour installer ses affaires un peu avant 8 heures, un homme l’a agressé à coups de balai. Sans raison particulière, l’homme lui a asséné deux coups, un à l’oreille et à l’autre à l’épaule. « Ça lui a pris d’un seul coup, il a trouvé un balai serpillière et m’a frappé. Il parlait tout seul dans un charabia incompréhensible, c’était un grand bonhomme que je connais de vue », raconte la vieille dame. Alertée par un témoin, la police municipale s’est rendue sur place. La mamie a été emmenée au poste pour déposer une plainte avant d’être conduite à l’unité médico-judiciaire. « J’ai eu cinq jours d’incapacité totale de travail, j’ai le tympan perforé et un gros bleu au niveau de l’épaule», précise-t-elle.

Pour mamie tricot, c’est déjà la troisième agression cette année. Avec sa petite retraite, Françoise n’arrive pas à joindre les deux bouts. Après avoir payé toutes ses factures, le loyer, la mutuelle, il lui reste à peine plus de 2 € pour vivre. Alors elle a trouvé ce moyen, vendre ses tricots. «Je ne pense qu’à mes parents qui sont enterrés, je voudrais les rejoindre». Mais là aussi, il lui faudra la somme de 180 € pour pouvoir renouveler la concession de ses parents avec lesquels elle voudrait être enterrée. […]

Le Figaro

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