Un mystérieux “commando” disant vouloir “contrer l’islamisation” de la France, a revendiqué auprès du quotidien Le Bien Public des attaques au marteau ayant blessé légèrement trois personnes à Dijon fin septembre. Il a aussi menacé de recommencer, dans cette revendication reçue par mails jeudi et vendredi par le quotidien.
Dijon : un “commando” revendique les trois attaques au marteau
S’il est trop tôt pour juger de l’authenticité de cette revendication, “nous allons l’exploiter très sérieusement”, a déclaré le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais. “Ce groupuscule n’est ni connu localement, ni nationalement”, a-t-il ajouté, précisant que l’enquête se trouve entre les mains de la police judiciaire.
“S’il s’agit d’une revendication opportuniste, ce qu’on a plutôt tendance à penser dans un premier temps, certains propos ne sont pas tolérables, des menaces de mort ou incitations à la haine raciale, et sont susceptibles de faire l’objet de poursuites” en eux-mêmes, a-t-il averti. Le procureur s’est également étonné du temps écoulé entre les faits et la revendication. Si celle-ci est authentique, “elle serait susceptible d’aider à identifier les auteurs, voire les complices” des attaques, a-t-il poursuivi.
Dans un message audio lu par une voix synthétique, transmis jeudi par mail au Bien Public, le groupe, qui s’est baptisé “commando de défense du peuple et de la patrie française”, affirme que les attaques “sur le site de l’université de Bourgogne (…) au coeur de l’un des symboles du multiculturalisme, marquent l’acte de naissance de notre mouvement”.
L’enregistrement ajoute que les victimes ont été “choisies” en raison notamment de leur port du voile ou de leur couleur de peau, des éléments qui coïncident avec les faits et qui “montrent que les personnes qui ont fait cette bande sonore sont bien renseignées”, selon le procureur. Le 26 septembre, un agresseur au visage dissimulé avait attaqué une femme et deux hommes à coups de marteau dans les environs de l’université de Dijon. (…)