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Le décès de Didier Motchane, compagnon de route de Jean-Pierre Chevènement, rappelle à quel point la gauche patriotique a été oubliée, vaincue par l’internationalisme socialiste.

Sa mort ne fera pas la une des journaux. Quelques lignes, quelques mots, quelques hommages. Après Max Gallo, Didier Motchane. C’est la loi des séries. Les vieux amis de Jean-Pierre Chevènement se font rares. C’est le cercle des patriotes disparus. Une espèce en voie de disparition, mais dont les écologistes ne demanderont pas la protection. Une espèce qui fonda pourtant la République et la gauche et le Parti socialiste. Une trilogie royale (!) qui n’empêche pas leurs héritiers ingrats de les rejeter ou pis, de les ignorer.

Motchane, c’est ce club du Ceres qu’il créa avec Chevènement en 1965. C’est la rose et le poing, l’emblème du PS, qu’il inventa. C’est l’alliance avec Mitterrand et Mauroy qui fonda le parti d’Epinay en 1972. Ils étaient des hommes de gauche, à la fois patriotes et tiers-mondistes, marxistes et gaullistes. Ils auraient pu être gaullistes de gauche comme Séguin ; ils sont devenus peu à peu des mitterrandistes de droite avec Chevènement. Mitterrand les brocardait en les traitant de «faux parti communiste avec de vrais petits-bourgeois». Mais il était bien content d’utiliser leurs talents pour écrire ses programmes de campagne où, derrière la logorrhée marxiste, une gauche jacobine renouait avec les vieilles thématiques colbertistes et industrialistes.
Mitterrand avait dit que l’Europe serait socialiste ou ne serait pas. Ce fut l’inverse. L’Europe tua le socialisme français.

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Merci à valdorf

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