Un « apprenti terroriste » de Maxéville, Naïb Aboukhanov, 19 ans, “né Tchétchène”, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement hier au tribunal correctionnel de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Naïb prétend par ces accumulations de photos et vidéos avoir voulu faire le journaliste en confrontant deux points de vue… Propos qui a du mal à passer.
Nul ne pourrait deviner qu’il se trouve dans la mouvance radicale depuis cinq ans déjà. Sa petite enfance et sa famille ont été marquées par la cruelle guerre où la capitale du pays, Grozny, lieu de leur résidence, a été systématiquement détruite par les Russes. Ce qui a transformé ce pays en premier foyer de la radicalité islamique.
Naïb est un désœuvré, qui a très tôt quitté l’école et l’a remplacée par l’internet. Il a passé les cinq dernières années à accumuler les visions et les captations de tout ce qu’il y avait de plus horrible sur la toile, « darknet » compris. Des centaines de vidéos montrant des exécutions parfois en temps réel de prisonniers, certaines repassées ensuite au ralenti et en gros plan. Des prêches, des conseils parfois, comme fabriquer une bombe ou se rendre en Syrie sans attirer l’attention… […]
Jean Kopf ne cherche pas à justifier le dossier très lourd de Naïb glané pour l’essentiel sur l’internet, mais d’expliquer qu’il s’agit d’une crise de l’adolescence, rendue plus violente par la persistance dans l’inconscient de son client des souvenirs morbides de sa prime enfance, ravivés par sa mère, et qu’il cherche à revivre inconsciemment. Des raisons à chercher du côté de Freud. Elles témoignent que tout n’est peut-être pas perdu pour le jeune homme, condamné à cinq ans de prison ferme et privation de ses droits civiques et civils
Merci à carolus Martel