Voilà plusieurs semaines que le maire de Clichy, Rémi Muzeau (LR), envisage une action contre les prières de rue organisées chaque vendredi devant l’hôtel de ville. La date du 10 novembre a été fixée avant les vacances. Et l’édile a convié tous les maires et parlementaires d’Ile-de-France à se joindre à cette initiative. « Nous voulons interpeller les pouvoirs publics avec une mobilisation Républicaine des élus, assure-t-il. Les riverains et les commerçants sont exaspérés. La situation ne peut plus durer ».
En septembre dernier, la municipalité a déjà fait poser au-dessus du boulevard Jean-Jaurès une banderole sur laquelle est inscrit « Stop aux prières de rue illégales. Pour le respect de tous, pour l’État de droit, pour la tranquillité de chacun ». Une initiative qui « stigmatise les musulmans », pour l’opposition de gauche clichoise qui estime que le maire est « responsable de la situation actuelle ».
« Les associations ont été expulsées sur décision de justice », répond inlassablement l’édile qui demande aujourd’hui à l’Etat « de faire respecter la loi et d’interdire l’occupation illégale du domaine public ». « Cette semaine, les femmes de chambre d’un hôtel de la porte de Clichy qui manifestaient pour protester contre leurs conditions de travail ont toutes été verbalisées de 68 € par la police nationale. Pourquoi les forces de l’ordre ne font-elles pas la même chose ici tous les vendredis ? Il y a deux poids deux mesures », commente le maire. (…)