Le 15 novembre 2016, René, pompier volontaire à Saint-André, est violemment passé à tabac alors qu’il se rend en intervention. Bilan : 21 jours d’arrêt de travail. Sa plainte a été classée sans suite par le parquet du tribunal de grande instance de Lille. René, tout comme son avocat Me Pelletier, ne comprend pas.
Le 15 novembre 2016, son « bip » sonne alors qu’il se trouve chez lui ; il descend, prend sa voiture pour se rendre en intervention. « Ma route était coupée par un véhicule qui arrivait en sens interdit. Il n’y avait personne d’autre à part lui dans sa voiture, moi dans la mienne », se souvient René.
Les deux hommes descendent de leurs véhicules, et s’en suit un passage à tabac en règle. « Si mon fiston (31 ans et 120 kg) n’était pas descendu, je ne serais pas là pour le raconter. » Trois policiers maîtrisent et interpellent son agresseur. René écope de vingt et un jours d’arrêt de travail, et il lui faudra plusieurs mois avant de se sentir capable, psychologiquement, de reprendre le travail.
Coup de grâce cet été : René reçoit un avis du parquet, qui lui indique que sa plainte est classée sans suite. En substance, le ministère public considère que les faits ou les circonstances des faits n’ont pas pu être établis clairement.
Son avocat Me Nicolas Pelletier est « très étonné » : « Ce qui me semble étrange, c’est que pour moins que ça, on pourrait passer en correctionnelle… Et sur les faits, on a quand même le témoignage du fils, assez détaillé, sur la scène. »
Me Pelletier envisage de saisir le procureur général près la cour d’appel : « Il faut qu’il rectifie le tir. Je ne suis pas un acharné, mais là, il y a quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer. »
Contacté, le parquet de Lille n’a pas pu nous renseigner davantage, sur les motivations de ce classement sans suite.
Merci à Marie Salers