Dany Cohn-Bendit s’inquiète de la manifestation patriotique qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de Polonais à Varsovie, samedi.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Varsovie à une marche nationaliste (#MarszNiepodległości2017) à l’occasion de la Fête de l’Indépendance, de nombreux Polonais apolitiques ayant rejoint cette manifestation patriotique organisée par “l’extrême droite”.
Dans l’après-midi, des jeunes gens de noir vêtus, mais aussi des familles avec des poussettes et des personnes âgées ont marché en rangs serrés sur quelque trois kilomètres sous une forêt de drapeaux blanc rouge, au milieu d’explosions de pétards et de fumées colorées de torches fumigènes.
Le mot d’ordre officiel et rassembleur était «Nous voulons Dieu», une expression rappelant un chant catholique interprété parfois aujourd’hui comme un rejet de l’islam.
Outre les classiques «Dieu, honneur et patrie» et «Gloire à nos héros», quelques slogans xénophobes ont été entendus : «Foutez le camp avec vos réfugiés» ou «A coups de marteau, à coups de faucille, battre la racaille rouge» – ce dernier compris à la fois comme anti-communiste et anti-russe.
Un des orateurs animant le rassemblement a affirmé que «la culture chrétienne est supérieure à la culture islamique».
Cependant, des participants interrogés par l’AFP ont nié toute motivation politique ou religieuse.
«Cette marche n’est pas faite pour soutenir le gouvernement, la plupart d’entre nous n’avons aucune opinion politique», a dit un travailleur manuel de 43 ans venu de Piaseczno, près de Varsovie. «Simplement, en venant ici, je me sens appartenir à la nation, je me sens fier d’être Polonais».
March of Independence in Warsaw. We celebrate today in Poland Our Independence Day❤️🇵🇱❤️ #Poland #IndependenceDay #DzieńNiepodległości #11listopada #MarszNiedpoległości #MarszNiepodległości2017 pic.twitter.com/oicImNjKhd
— Tomasz Borysiuk🇵🇱 (@TomaszBorysiuk) November 11, 2017
«Le mot d’ordre +Nous voulons Dieu+ reflète la tradition catholique polonaise, il n’est pas dirigé contre d’autres confessions», a-t-il poursuivi, tout en reconnaissant craindre «le terrorisme des islamistes qui veulent dominer le monde».