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Pour notre chroniqueur, les images d’êtres humains vendus interpellent notre humanité et font écho aux récits glaçants qui proviennent des routes d’exil.

En Mauritanie, les populations négro-mauritaniennes subissent encore couramment l’esclavage. Selon Philip Alston, auteur d’un rapport de l’ONU en 2016 dans ce pays, « des milliers de personnes restent réduites en esclavage » au mépris de l’Etat.

Au Maghreb, la xénophobie vis-à-vis des Noirs est chose classique. On se souvient de la campagne « Non aux Africains en Algérie », qui avait poussé l’écrivain Kamel Daoud à réagir sur ce que signifie être noir dans ce pays. Cette tribune fut une source d’inspiration pour les mouvements de libération du sud du Sahara et qui aujourd’hui refoule les migrants dans le désert.

Au Maroc, pays qui ambitionne de redevenir une puissance continentale, le racisme est omniprésent, avec parfois une instrumentalisation par des médias malveillants. On se souvient de la « une » du journal Maroc Hebdo, « Le péril noir », qui ciblait les étudiants, immigrés économiques ou personnes en transit pour les côtes européennes.

Cette année, dans sa crainte déraisonnée de « l’invasion africaine », l’UE a laissé l’Italie passer de nouveaux accords avec la Libye post-Kadhafi, collaborant ainsi indirectement à ces violations des droits de l’homme.

Le Monde

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