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L’engin doté de très hautes performances d’observation a été envoyé dans l’espace depuis Kourou, en Guyane. L’Espagne et l’Algérie sont sur le qui-vive.

This handout picture released on November 8, 2017 by the European Space Agency (ESA), the Centre national d’etudes spatiale (CNES, the French government space agency) and the Arianespace satellite launch company shows the Vega launcher lifting off from the European spaceport in Kourou, French Guiana on November 7, 2017 local time, carrying onboard the Mohammed VI satellite, an Earth observation satellite into orbit for the Kingdom of Morocco. / AFP PHOTO / ARIANESPACE / Handout / RESTRICTED TO EDITORIAL USE – MANDATORY CREDIT “AFP PHOTO / CNES / ESA / ARIANESPACE / P. PIRON” – NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS – DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Alors que les pays ont pour habitude de vanter l’achat d’un satellite pour affirmer leur puissance, les officiels marocains ont gardé le secret jusqu’au dernier moment. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, le royaume a lancé son premier satellite d’observation, le Mohammed-VI A, doté d’une très haute définition et capable de fournir en moins de vingt-quatre heures des clichés d’une résolution allant jusqu’à 70 cm depuis n’importe quel point du globe. Avec cet outil de surveillance, le Maroc devient ainsi le premier pays africain à détenir un engin spatial aussi performant. Le satellite a été lancé par une fusée Vega du Français Arianespace depuis la base de Kourou, en Guyane.

Si les rares informations officielles insistent sur un usage strictement civil, le satellite marocain est, de fait, doté d’applications militaires. Conçu sur le modèle du système d’imagerie français Pléiades, les photographies de ce type « peuvent aussi servir à localiser les installations militaires de pays adverses afin de planifier une intervention armée », affirme le Centre national d’études spatiales (CNES). « A partir du moment où l’on peut regarder l’évolution des tracés routiers et ferrés, un satellite de type Pléaides peut en effet servir au renseignement », confirme Françoise Masson, chef du projet Pléaides au CNES.

Construit par le consortium franco-italien Thales Alenia Space et le Français Airbus, le Mohammed-VI A est le premier exemplaire d’un système de deux satellites placés sur la même orbite à 694 km de la Terre, d’une durée de vie de cinq ans, dont le second sera lancé en 2018. Une fois opérationnels, les satellites « espions » pourront prendre jusqu’à 500 photos par jour qui seront ensuite récoltées par une équipe basée à Rabat.

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Le Monde

Merci à valdorf

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