Le début d’une pression migratoire algérienne, tolérée ou non réprimée par les autorités du pays, est l’un des plus grands cauchemars des responsables de la sécurité des frontières méridionales de l’Europe. La côte méditerranéenne espagnole pourrait se transformer rapidement en un scénario dantesque, tel qu’on l’a connu dans les villes portuaires italiennes l’an passé. Les écrans de surveillance de la côte à Carthagène ont commencé vendredi à détecter soudain des mouvements de ce qui a bientôt ressemblé à une invasion, manifestement organisée et synchronisée, de petites embarcations. Des bateaux du service de sauvetage en mer sont sortis pour les intercepter et tous les immigrants illégaux ont été amenés sur le sol espagnol. Le seul qui semblait hier avoir réellement conscience de l’extrême gravité de la situation était le délégué du gouvernement à Murcie, Francisco Bernabé. Il a qualifié sans ambages cette vague d’embarcations “d’attaque coordonnée contre nos frontières et, par conséquent, contre les frontières de l’UE“. Et il a souligné la nécessité de l’expulsion de ces migrants. Il ne l’a pas dit aussi clairement, car sinon il ne serait pas délégué de ce gouvernement. Il a dit qu’il fallait d’abord procéder à des contrôles, sous-entendu pour savoir si tel ou tel pourrait être accepté comme réfugié politique. Le plus probable est qu’il n’y en a pas. Ce qui est pratiquement certain, c’est que finalement on va tous les retrouver déambulant à travers l’Espagne ou poursuivant leur route vers le nord de l’Europe.
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Hermann Tertsch
(Traduction Fdesouche)