Alors que Marine Le Pen, présidente du Front National, a dénoncé “une tentative d’étouffement” du Front National après la décision de la Société générale de clôturer les comptes de son parti, le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire va de son côté “demander à la Banque de France de (lui) fournir des éléments sur cette affaire”. La dirigeante du Front national s’est alarmée du risque de “fatwas bancaires” qui mettraient en péril la démocratie française. “Nous sommes en présence d’une tentative d’étouffement d’un mouvement d’opposition et il est du devoir de tous les démocrates de ne pas l’accepter”, a-t-elle déclaré. “Il semble que les oligarchies financières qui se sentent protégées, voire encouragées par une sorte d’impunité, soient donc tentées d’intervenir de plus en plus dans le cours de la démocratie en France”, a-t-elle poursuivi. Marine Le Pen a précisé que la banque HSBC, “sans aucune justification”, lui avait annoncé par ailleurs mercredi matin la fermeture de son compte personnel datant de 25 ans.
La Société générale répond
Le groupe Société Générale, accusé par le Front National de discrimination après la clôture de plusieurs comptes du parti, a défendu mercredi une décision de nature “exclusivement bancaire” et “donc sans aucune considération politique”. “Les décisions du groupe Société Générale en matière d’ouverture et fermeture de compte sont de nature exclusivement bancaire dans le respect des exigences réglementaires, et donc sans aucune considération politique”, a fait savoir la banque dans un bref communiqué.
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