Drogue, alcoolisme, vols… Diverses associations de riverains du Xe arrondissement appellent à une marche citoyenne pour dénoncer la dégradation de leur environnement. Parmi eux, les résidents du quartier de la salle de shoot, à bout de nerfs.
Les habitants et commerçants des quartiers situés entre les gares du Nord et de l’Est et jusqu’à la Porte Saint-Denis ont organisé samedi une marche citoyenne en direction de la mairie du Xe arrondissement. Différents collectifs de riverains ont appelé à une marche citoyenne pour exprimer leur «ras-le-bol» face à la dégradation de leurs conditions de vie. En filigrane, c’est aussi l’occasion de protester contre l’installation de la première salle de consommation à moindre risque (SCMR) de France, ouverte dans la controverse il y a plus d’un an. Depuis, les toxicomanes peuvent consommer en toute sécurité dans ce qui est appelé plus communément «la salle de shoot» installée près de l’hôpital Lariboisière et de la gare du Nord. La municipalité se targue d’une «première année positive» mais les habitants du quartier ne décolèrent pas.
Les résidents ont formé le collectif «Riverains Lariboisière-Gare du Nord» au moment de l’installation de la salle de shoot, gérée par l’association Gaïa. Aujourd’hui, il est composé de 150 personnes. Sur les réseaux sociaux, ils dénoncent la saleté des rues, la consommation de drogues sur l’espace public, l’alcoolisme et le trafic engendré par la salle. «Les gens ont déserté le quartier», déplore Pierre, qui habite rue Ambroise Paré en face de l’espace Gaïa. «Les commerçants ferment faute de clients. Pourtant, on est à deux pas de la gare du Nord. Mais les touristes rebroussent vite chemin quand ils voient l’état de notre quartier», ajoute-t-il.