La prévention contre l’usage de la chicha par les joueurs professionnels et les espoirs du football français prend de l’ampleur dans les vestiaires hexagonaux.
C’est une simple affichette épinglée dans les couloirs du stade Louis-II mais qui en dit beaucoup sur la vigilance qui règne dans le football français sur la question. Repérée par une journaliste présente sur place pour le choc ASM-PSG, cette affichette a pour but de prévenir les jeunes joueurs du centre de formation de l’AS Monaco sur les dangers de la « Shisha (sic) ». Le texte se veut alarmant : « 5o bouffées de shisha en 1H = 2 paquets de cigarettes » ; « Malgré le caractère convivial de la chicha party le danger est encore plus grand que la cigarette. En se fixant dans le sang, le monoxyde de carbone diminue le niveau d’endurance du footballeur » avertit la plaquette. Le message prévient aussi des dangers de contagion de maladies infectieuses et de la mauvaise image que la chicha donne aux sportifs de haut niveau sur les réseaux sociaux.
Les récentes affaires Aurier et Kurzawa ont donné un certain écho à l’usage de la chicha par les footballeurs professionnels français. Si le PSG a évidemment réagi et sensibilisé ses joueurs dans la foulée de ces affaires, c’est un problème qui concerne tout le football hexagonal. « Tous les clubs du championnat y sont confrontés, C’est un vrai fléau » témoignait un président de ligue 1, en mai 2016 dans le journal l’Equipe.(…)
Une prise de conscience qui existait déjà en équipe de France, il y a quelques années, lors de la période Laurent Blanc (2010-2012). Fabrice Bryand, ancien médecin des Bleus se souvient. « Laurent Blanc avait pris conscience du problème et m’avait demandé de faire de la prévention auprès des joueurs. L’enjeu était de ne pas leur « faire peur », il y a parfois l’impression chez les joueurs de football d’en savoir plus que les autres, il faut leur montrer la réalité des choses de manière concrète, je me souviens que je leur expliquais qu’en fonction du temps d’exposition à la fumée de narguilé, cela pouvait être l’équivalent de la consommation de quatre paquets de cigarettes ! » témoigne le médecin du sport.(…)
Aujourd’hui quand un jeune signe dans un club étranger, la première chose qu’on lui demande c’est s’il fume la chicha, les Français ont cette réputation », déplore l’agent. Jennifer Mendelewitsch résume bien la chose. « Ils devraient avoir davantage conscience que leur corps est leur outil de travail, c’est ça être professionnel ».
(…) Le Parisien
Merci à valdorf