Deux bâtiments universitaires sont occupés par des militants et étudiants réclamant des hébergements pour les migrants, en particulier les mineurs étrangers isolés. Le sous-sol du bâtiment Censive de la faculté de lettres est « réquisitionné » depuis mercredi soir, tandis que le château du Tertre l’est depuis dimanche soir. Une cinquantaine de migrants ont pu y dormir. Les occupants affirment qu’ils sont mineurs et dorment à la rue. (…)
« Soyons clairs, il n’y a pas de mineurs étrangers isolés, dont la minorité a été reconnue, qui sont sans logement sur Nantes », insiste la préfète. Qui sont les migrants hébergés à la fac de lettres alors ? « Je pense que ce ne sont pas des mineurs », répond, catégorique, la préfète. Plusieurs jeunes rencontrés sur place, comme Abdelazziz, arrivé en France en octobre après avoir transité par l’Italie, déclarent pourtant avoir moins de 18 ans.
« Il y a parfois des mineurs qui fuguent, d’autres qui refusent l’accompagnement que nous leur proposons. Mais tous les mineurs isolés ont reçu une proposition de logement », avance Philippe Grosvalet, président du conseil général de Loire-Atlantique. « Contrairement à ce qu’affirme le département, il y a une soixantaine de mineurs à la rue dans l’agglomération nantaise, déclaraient en fin de semaine dernière les occupants de la faculté de lettres. Certains parce que leur dossier est en cours de traitement, d’autres parce que leur minorité n’est pas reconnue sur la base de tests osseux très discutables. »