Une soixantaine d’hommes logés dans l’ancien Formule 1 dans le cadre du programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (Prahda) dénonçaient hier leurs conditions de vie et, plus largement, la procédure Dublin.
« No, no, Dublin, no ! ». Les mots ont résonné hier, devant la préfecture, pendant près de deux heures.
Un appel, presque une supplique, adressé à la préfète du Cher, Catherine Ferrier, par une soixantaine d’étrangers engagés dans une procédure de demande d’asile, accueillis dans l’ancien Formule 1 du Subdray, afin de souligner les attentes qui étaient les leurs quand ils sont arrivés en France, la réalité de leur quotidien, et les lourdes inquiétudes quant à leur avenir.
« Nous vivons dans un lieu isolé de la ville, comme si nous étions des criminels, comme si nous représentions un danger pour les gens », confie Alpha, Ivoirien de 29 ans. « On voit bien que nous ne sommes pas reconnus comme réfugiés », poursuit Camara, Malien de 22 ans.
Au-delà de cet « isolement » et des « manques de soins » mis en exergue par Alnoua, c’est la procédure Dublin que ces hommes sont venus dénoncer hier. Procédure qui oblige les demandeurs d’asile à déposer leur dossier dans le premier pays européen où ils sont entrés.
[…]Dénonçant cette procédure Dublin qui les « déshumanise », le groupe d’hommes a demandé à « pouvoir exercer leur demande d’asile selon une procédure “normale” ». Une requête qu’ils ont pu présenter à la préfète du Cher, Catherine Ferrier, qui a reçu quelques-uns des étrangers logés au Prahda.
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