Cet homme, fonctionnaire assermenté de profession, a versé aux enquêteurs son témoignage écrit sur Henda Ayari. «Un contre feu», selon l’avocat de cette femme qui a porté plainte pour viol contre l’islamologue.
L’enquête sur les accusations de viol portées à l’encontre de Tariq Ramadan s’annonce particulièrement âpre et disputée. Ce jeudi, le parquet de Paris, qui a ouvert fin octobre une enquête préliminaire pour « viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort » à l’encontre de l’islamologue, a obtenu le témoignage écrit d’un homme qui explique avoir connu une mésaventure avec Henda Ayari. Cette dernière est la principale accusatrice de Tariq Ramadan. C’est sa plainte, déposée le 20 octobre, qui a déclenché les investigations. Depuis, une seconde femme a également porté plainte contre le prédicateur, dénonçant une agression présumée qui se serait produite en 2009.
Dans ce témoignage manuscrit extrêmement récent dont nous avons pris connaissance, cet homme de 43 ans explique avoir fait la connaissance d’Henda Ayari dans un cadre professionnel en mars 2013, soit un an après le viol dont elle dit avoir été victime. «A la suite, quelques jours après, elle voulait me revoir, me disant avoir besoin de réconfort. J’ai indiqué être marié, elle insistait, je refusais ses avances. Plus tard, elle est venue me trouver (…) me faisant des avances explicites», rédige ce fonctionnaire assermenté de profession qui poursuit : «Elle s’est mise en colère parce que je refusais, elle voulait absolument une relation intime, allant jusqu’à me suivre jusqu’à un rendez-vous. Elle m’a menacé de porter plainte pour viol si je n’acceptais pas une relation sexuelle avec elle, me harcelant des jours durant.» (…)