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Le château de Ménars, près de Blois, où la marquise de Pompadour a vécu ses dernières années va être vendu au plus offrant par un homme d’affaires américain qui a investi plus de 100 millions d’euros. Prix estimé entre 20 et 30 millions.

Un château posé sur la Loire, des proportions harmonieuses, une majesté empreinte de sérénité, qui déclenche pourtant une passion folle et irraisonnée. Le château de Ménars, entre Blois et Orléans, avait séduit la marquise de Pompadour, Jeanne-Antoinette Poisson (1721-1764), qui y vécut les dernières années de sa vie, après avoir aménagé l’hôtel d’Evreux, à Paris, devenu le palais de l’Elysée. Il existe d’ailleurs un petit air de ressemblance entre les deux monuments.

Après la favorite de Louis XV, son frère, Abel Poisson, marquis de Marigny et directeur des bâtiments du roi, a poursuivi la grande oeuvre. Deux siècles plus tard, un homme d’affaires américain d’origine libanaise, Edmond Baysari, a aussi craqué.

100 millions d’euros

Après l’avoir racheté en 1983 à Saint-Gobain, qui y organisait des séminaires, il a dépensé plus de 100 millions d’euros pour rénover les 12.000 mètres carrés habitables. Aujourd’hui, l’octogénaire, sans enfant, le revend à perte.

Edmond Baysari n’a pas lésiné : trente ans de travaux sans aucune subvention des monuments historiques et sans réclamer la moindre défiscalisation, admettent les services de l’Etat. « Il a tout fait pour sauver un joyau du patrimoine français, en impliquant des artisans locaux. En retour, l’Etat le poursuit pour un arriéré d’impôts locaux parce que les bases fiscales ont été réévaluées du fait des travaux. Il n’a pas compris, il n’a pas eu le droit à l’erreur dont parle le président de la République », s’indigne un entrepreneur. Le fisc réclamerait 1,2 million d’euros à Edmond Baysari.
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Les Echos

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