Depuis deux décennies, le secteur de la rue Dejean (XVIIIe), à Château-Rouge, est envahi par les vendeurs à la sauvette. C’est le lieu où se tient le “marché africain” de Paris. Une réunion de travail sous l’égide de la Ville aura lieu ce jeudi, sur les “problématiques du quartier”.
Une réunion de travail, et la promesse de suggestions concrètes. Ce jeudi un certain nombre d’habitants et commerçants des rues Dejean, Poulet et des Poissonniers (XVIIIe), dans le secteur Château-Rouge gangrené depuis deux décennies par les ventes à la sauvette sont conviés (sur invitation personnelle) à se rendre à la mairie d’arrondissement.
Autour de la table, le maire (PS), Eric Lejoindre, Mao Péninou, et Colombe Brossel, respectivement adjoints à la propreté et à la sécurité d’Anne Hidalgo. A l’ordre du jour : la lutte contre les ventes sauvages et leur corollaire, les jets de déchets, la réappropriation de l’espace public par ceux qui vivent et travaillent dans le quartier, la pacification des relations entre chacun, dans un secteur cruellement éprouvé. L’idée a jailli au mois de septembre dernier, après une déambulation à Château-Rouge, à l’initiative d’Anne Hidalgo, qui s’est inquiétée, in situ, de la dégradation des lieux : vendeurs de produits alimentaires africains, d’objets de contrefaçon, et saleté des rues, encombrées de produits abandonnés et de cartons.
«Il y a beaucoup de difficultés à mettre en œuvre, notamment des mesures de nettoyage efficaces, en raison de la suroccupation, confie-t-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo. C’est pourquoi nous travaillons à une nouvelle approche : il y a une vraie nécessité de réunir les gens pour créer une interface positive ». A l’étude, l’installation de mobilier urbain, comme de grands pots de fleurs, pour éviter l’installation des sauvettes. Le déplacement, également, de la station Vélib’ de la rue Poulet, sur laquelle les vendeurs disposent leur marchandise, la mise à disposition de conteneurs à déchets supplémentaires, l’organisation d’animations régulières dans le triangle Dejean-Poulet-Poissonniers. « Mais surtout, reprend le même interlocuteur, nous souhaitons travailler avec les vendeurs à la sauvette. (…).