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Le 9 juillet dernier, alors qu’elle se trouve dans une station de lavage située non loin des plages, un automobiliste se gare fort mal. La fonctionnaire maugrée, puis ne retient pas ses mots : “Rentre dans ton pays, sale arabe ! Vous nous faites chier, on en a marre de vous !”, suivis de quelques autres amabilités du même tonneau raciste.

Pas de chance, Samir est fonctionnaire de police. Il se contente de relever le numéro de la plaque d’immatriculation et dépose plainte Quelques semaines plus tard, la fonctionnaire à la liberté de ton explosive sera convoquée pour répondre de ses propos racistes qui tombent sous le coup de la loi s’agissant d’une “injure publique à raison de l’origine, de l’ethnie ou de la race“.

Jugée il y a quelques jours devant le tribunal correctionnel de Marseille, la prévenue, âgée de 52 ans, a contesté les faits. “Je l’ai insulté, oui, en le traitant de “connard” mais en aucun cas je n’ai tenu de propos racistes. Je suis désolé. Je m’excuse auprès de monsieur !” Samir livre sa version. Il confirme les mots que la justice reproche à la fonctionnaire: “Je suis policier. Je n’aime pas ces propos-là. Pour ne pas envenimer la situation, avec ma femme, nous sommes partis.” Le président verse aussi aux débats des captures d’écrans du compte Facebook de la mise en cause qui ne rassurent pas sur sa ligne idéologique.

Le 29 août, par exemple, elle y dénonce “les islamo-collabos”. Et le magistrat, caustique, de se tourner vers le procureur : “Il y a peut-être du travail pour votre parquet, madame ?” “Je travaille avec dupublic. Je sais m’exprimer correctement, reprend la prévenue. Je garde mes pensées pour moi.” “Vous vous rendez compte de l’enjeu ? l’apostrophe encore le président. “Je n’imaginais pas qu’on allait fouiller dans ma vie privée”, se désole-t-elle.  (…)

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