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Les services de l’État ont pris contact avec la municipalité pour envisager l’ouverture d’un centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) des migrants dans l’ancien EHPAD. Une visite des locaux a été organisée la semaine dernière, en présence du secrétaire général de la préfecture et du président de La Vie Active, association qui gère déjà le centre de Troisvaux. Le projet semble en bonne voie, ce qui est loin de faire l’unanimité.

Six élus d’opposition, majoritaires au sein du conseil (onze élus), ont distribué des tracts appelant à se rassembler ce samedi matin devant la mairie. Ils en ont fait de même dans plusieurs villages voisins, et ont fait circuler des pétitions, « qui ont obtenu plus de 300 signatures », expliquent-ils. Leur colère se concentre sur la méthode et sur les raisons de ce choix. « Le conseil municipal est contre. Le village aussi. On ne nous a pas laissés nous exprimer, on est pris en otage. Il y a 240 habitants à Nédonchel, et 160 si on enlève les 80 résidants du nouvel EHPAD. Envoyer 100 migrants ici, ça fait beaucoup. Surtout que pour eux, il n’y a pas de services, pas de commerces, pas de transports… » La peur de l’insécurité est ouvertement affichée. Tout comme l’incompréhension face au choix d’installer ce CAES dans des locaux voisins de l’école.

Jean-Pierre Blanckaert, en minorité dans son conseil, répond au feu des critiques. « Je comprends le message des gens. En tant qu’individu, j’ai de la compassion pour les migrants. En tant qu’élu, c’est une catastrophe pour Nédonchel. En tant que représentant de l’État, je n’ai pas le choix. » Le maire rappelle que « (s)on premier souci, c’est le calme et la sécurité du village ». Sur ce site de l’ancien EHPAD, la commune souhaite créer une salle des fêtes. (…)

(Merci à Josselin)

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