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Des caméras de surveillance ont été installées à l’entrée et dans la salle de prière. Une mesure qui passe mal auprès des fidèles.

Des ornements orientaux encadrent l’entrée d’un vaste entrepôt situé dans une impasse où se succèdent logements sociaux et sites industriels. Ce local tout en tôle ondulée accueille la mosquée al-Rawda, à Stains en Seine-Saint-Denis.

Fermée depuis novembre 2016 car repérée comme un lieu influent de la mouvance salafiste, celle-ci a de nouveau ouvert ses portes aux fidèles, en faisant d’ailleurs une légère entorse aux règles. Après le feu vert de l’État en mai dernier, puis celui de la commission d’hygiène et de sécurité, il y a une semaine, elle devait, pour de nouveau fonctionner, attendre l’arrêté municipal de la ville dont la publication n’est plus qu’une affaire de jours…

Pour ce lieu pouvant accueillir 1 400 personnes, il s’agit d’un redémarrage sous condition. Les responsables musulmans du département ont dû proposer un dispositif inédit de contrôle pour convaincre Beauvau d’accorder cette réouverture. Ces nouvelles règles, qui déplaisent à certains fidèles, voire les fâchent, placent al-Rawda sous étroite surveillance.

(…) Cette surveillance filmée passe mal auprès de la communauté musulmane. «C’est du n’importe quoi. La religion, c’est une affaire privée», lâche un jeune du quartier tandis qu’un autre s’enflamme et interroge. «Imaginez que l’on mette des caméras dans vos églises. Qu’est-ce que vous diriez?» «Cette mosquée est fréquentée par des fonctionnaires, notamment des policiers, qui ne veulent pas afficher leurs pratiques religieuses et qui ne peuvent venir. C’est évidemment ennuyeux», indique M’Hammed Henniche, le secrétaire général de l’UAM-93 (Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis).

Le Figaro

Merci à valdorf

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