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En 2017, la délinquance confirme sa mutation. Si certaines de ses formes traditionnelles continuent de suivre une tendance à la baisse, de nouveaux phénomènes émergent, en lien notamment avec l’importance croissante des moyens numériques de communication. C’est le principal enseignement de l’enquête annuelle « Cadre de vie et sécurité », publiée jeudi 7 décembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Cette enquête est réalisée sur la base d’un échantillon représentatif de la population. Elle est dite de « victimation », car plutôt que de se baser sur les données de la police et de la gendarmerie, qui mesurent surtout l’activité des services et les infractions faisant l’objet d’une plainte, elle interroge directement la population sur les atteintes qu’elle a pu subir.

«Les principaux phénomènes de délinquance sont en baisse», résume Christophe Soullez, le chef de l’ONDRP. Avec 470 000 ménages touchés en 2016, le nombre estimé de victimes de cambriolages (ou de tentatives) «confirme ainsi la baisse amorcée en 2015», indique le rapport. Il était de près de 550 000 en 2014, en forte augmentation depuis 2008.

D’autres atteintes aux personnes sont en diminution à plus long terme. Le nombre de vols ou de tentatives de vol de voiture a ainsi fortement diminué depuis 2006 et semble se stabiliser depuis 2011. L’enquête dénombre 238 000 ménages victimes en 2016, deux fois moins qu’il y a dix ans. Le nombre de vols avec violence a lui aussi été divisé par deux sur dix ans : «186 000 personnes ont été victimes d’au moins un vol ou d’une tentative de vol violent en 2016», contre 361 000 en 2006. […]

Le Monde

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