08/12/17
L’avocat général avait requis 22 ans de prison ferme. Les jurés ont retenu une peine inférieure pour Dioncouda G, qui avait tué Shéhérazade d’un coup de tournevis en pleine tête en 2014.
L’avocat général avait requis 22 ans de prison ferme. Les jurés ont retenu une peine inférieure. Ce vendredi soir, au terme d’un procès-marathon d’une semaine, la cour d’assises de Paris a condamné Dioncouda G à 18 ans de réclusion pour le meurtre de Shéhérazade, tuée d’un coup de tournevis en pleine tête en 2014 dans le quartier de Bastille (XIe).
Trois des quatre jeunes hommes qui se trouvaient avec le meurtrier au moment des faits (et qui n’avaient rien fait pour arrêter le geste fou de leur copain) ont été condamnés à 8 mois avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Le quatrième, qui s’est soustrait à son contrôle judiciaire depuis plus d’un an, et absent à l’audience, a été condamné à 12 mois de prison avec mandat de dépôt.
03/12/17
Le 22 décembre 2014, à 4 heures du matin près de la Bastille à Paris, Shéhérazade, 22 ans, était agressée par cinq hommes, ivres et sous cocaïne, qui voulaient la draguer et la harceler et selon certains, lui voler son deux-roues. G., le principal agresseur, 25 ans au moment des faits, déjà connu des services de police pour trente-sept autres affaires — dont violences et « stups » — l’achèvera d’un coup de tournevis dans la tête.
En un éclair, la rencontre va virer au carnage. G., le principal agresseur, 25 ans au moment des faits, déjà connu des services de police pour trente-sept autres affaires — dont violences et « stups » — l’achèvera. Il sortira de sa poche un tournevis, lui plantant en pleine tête. « La jeune fille s’est effondrée, expliquera un témoin et eux ont couru. » Emmenée à la Pitié-Salpêtrière dans un état désespéré, les médecins tenteront tout. Le lendemain de Noël, l’hôpital aura à annoncer à la famille la mort de Shéhérazade.
Aujourd’hui, soit trois ans après le crime, Youssef, son père, Salima, sa mère, ses cinq frères et sœurs, domiciliés à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), vont découvrir, avec effroi, le visage des « barbares ». Le procès s’ouvre ce lundi matin aux assises du palais de justice de Paris. Il durera une semaine.
«Le meurtrier présumé risque vingt ans de prison, décrypte maître Stéphane Saïdani. La subornation de témoins ne jouera pas en sa faveur ». Le père de Shéhérazade, lui, s’il ne montre pas de haine mais une infinie tristesse, espère, « une condamnation ferme. Je crois en la Justice ».
