Depuis la fin de l’été, le Gers connaît une très forte affluence de migrants mineurs. Devant cette arrivée massive, le conseil départemental tente de faire valoir des idéaux d’accueil, mais doit aussi régler la note.
Hier matin, le conseil départemental réunissait sa commission permanente, et parmi les dossiers habituels, l’un d’eux a focalisé les attentions. Un dispositif provisoire d’accueil en urgence de mineurs non accompagnés était soumis à l’approbation de l’assemblée. Les migrants mineurs arrivent en nombre croissant dans le Gers.
Philippe Martin, le président du conseil, n’a pas caché son «inquiétude», dont il a fait part au ministre de l’Intérieur tout récemment lors d’une conversation téléphonique.
L’inquiétude de Philippe Martin, il faut la chercher du côté du financement de cet accueil. Car l’État ne prend que les cinq premiers jours de l’accueil. Trop peu pour les nécessités de la prise en charge, toujours longue : il faut identifier, savoir s’il s’agit d’un mineur, loger, etc. Or, la générosité a son prix. 300 000 € ont déjà été dépensés pour aider les arrivants… «L’État ne semble pas avoir de stratégie», dénonce à mi-mots le président, qui assure avoir dit à Gérard Collomb que l’État «ne pouvait pas se décharger de la sorte sur les départements».
Merci à Pythéas