Après la désactivation de son compte Facebook, le dessinateur Marsault a publié un communiqué dans lequel il annonce renoncer à sa présence sur les réseaux sociaux. Il dénonce la censure dont il estime que les «patriotes» seraient victimes.
Sur la page Facebook de Ring, la maison d’édition qui publie ses albums, le dessinateur Marsault a publié un communiqué dans lequel il annonce son retrait des réseaux sociaux, qui avaient éminemment contribué à le faire connaître, notamment grâce aux polémiques suscitées par ses dessins au style percutant.
Après la désactivation de son compte par Facebook, Marsault explique ne pas vouloir faire appel de la décision du réseau social. «Le bouton “faire appel” de Facebook, c’est l’équivalent de l’avocat commis d’office pendant un procès soviétique», explique-t-il. Dénonçant «la purge sans précédent» dont feraient l’objet «tous les artistes, blogueurs ou écrivains estampillés “patriotes”», le dessinateur explique n’avoir «ni l’envie de recréer une page ici ou ailleurs, ni le temps de l’alimenter».
Dans une diatribe reprenant le style sans détours de ses dessins, Marsault assure que «la République française d’aujourd’hui, c’est le fond de Staline avec la forme de Yann Barthès». «Sortez les flingues et venez nous chercher, plutôt que de parler de démocratie et des valeurs de mon cul, ayez le courage de venir nous envoyer physiquement au goulag, assumez-vous», lance-t-il encore.
Marsault conclut son communiqué en citant l’historien et homme politique Edgar Quinet, condamné à l’exil sous le Second Empire : «Le véritable exil n’est pas d’être arraché de son pays, c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer.» (…)