Depuis hier soir, un débat agite la Twittoma. Certains protagonistes fustigent certains médias marocains francophones de faire travailler trop de journalistes français au sein de leurs rédactions, et de ne pas recruter assez de Marocains. Préférence nationale ? Chauvinisme ? Xénophobie ?
Un journaliste de Telquel, Thomas Savage a été explicitement visé par quelques attaques d’internautes suite à son article sur Nabila Mounib qui arborait une casquette des «NY Yankees» lors de la marche en soutien au peuple palestinien.
Pour essayer de comprendre le contexte dans lequel évolue les journalistes français au Maroc, et leur avis sur cette «polémique», Yabiladi a contacté trois journalistes français établis dans le royaume depuis un certain nombre d’années. Le sujet semble extrêmement délicat et à chaque fois, nos contacts ont requis l’anonymat. […]
Notre première interlocutrice est une journaliste qui travaille pour un média marocain. Elle déclare : «C’est difficile de parler de polémique puisque ça concerne un tout petit nombre de médias, puisque c’est les rédactions francophones. Ça n’a vraiment pas lieu d’être». En parlant de son expérience, elle avoue ne pas trop s’aventurer sur des sujets politiques, étant donné que ce n’est pas [son] sujet de prédilection. D’autant plus qu’elle ne va pas s’aventurer à écrire «sur des choses [qu’elle] ne maitrise pas». […]
«Il n’y a pas une majorité de Français dans les rédactions, il y’a une proportion. Il n’y a pas de grand remplacement de journalistes. Je peux comprendre qu’on voudrait voir plus de noms marocains.»
Le journaliste pense que s’il y a une pierre à jeter ce serait plutôt envers «les écoles de journalisme marocaines», qui ont «une qualité profondément discutable, qui enseignent mal, qui font très peu de terrain. Ce sont généralement des boites à diplôme. Une sorte de variable de la communication», ajoute la même source. […]