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La Tribune

Par Gilles Debernardi

Ce qui caractérise le mieux les nouvelles technologies : leur rapidité. À peine nommée, Rokhaya Diallo se trouve ainsi débarquée du Conseil national du Numérique. Le gouvernement, que cet organisme est chargé d’éclairer, estime que l’égérie « anticoloniale » n’a pas le profil de l’emploi. Sa seule présence au sein de l’assemblée pourrait nuire à « la sérénité » des débats. Elle qui dénonce volontiers un « racisme d’Etat » a enfin un exemple concret à se mettre sous la dent. Puisque le sous-ministre Mounir Mahjoubi l’éjecte du CNN sans explication aucune, c’est bien la preuve que l’apartheid existe en France ! Le Ku Klux Klan rôde, l’Elysée tire les ficelles dans l’ombre.

À moins que ses positions, un rien radicales, n’expliquent plus simplement l’infortune de la militante noire.

Voici une démocrate qui critiquait « l’union sacrée » autour de Charlie Hebdo, en 2011, après le jet d’un cocktail Molotov dans les locaux du magazine.

Voici une antiraciste qui approuve un festival et des camps d’été « réservés aux non-blancs ». Imaginez un peu l’inverse…

Voici une féministe qui tient le voile pour un signe de féminité, « au même titre que la minijupe ou les talons aiguille.»

Voici une intellectuelle qui, impeccable alibi de la diversité, assure la chronique dans les pantalonnades télévisées d’Hanouna.

De la grille des programmes « people » à la case de l’oncle Tom, Mme Diallo pratique volontiers le grand écart. Ses compétences en matière de numérique restent à prouver, mais pas sa capacité à chercher le buzz tous azimuts. Un danger la guette, devenir l’esclave de sa propre image.

Le Dauphiné

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