Le président du syndicat étudiant dans les Alpes-Maritimes a démissionné après la divulgation d’échanges internes.
La section de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) dans les Alpes-Maritimes a-t-elle manqué à ses responsabilités pour préserver sa réputation ? C’est ce que dénoncent deux membres démissionnaires du syndicat étudiant, qui ont dévoilé des échanges internes montrant notamment un refus d’agir et de réagir publiquement après une affaire de viol présumé.
Celle-ci a pour origine des séances de massage gratuites que l’UNEF 06 a organisées à compter du 6 novembre, avec le centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Nice-Toulon. Pour mettre en œuvre ces quarts d’heure de relaxation dans ses restaurants et cités universitaires de Nice, le Crous a fait appel à un masseur autoentrepreneur, membre de l’UNEF 06 depuis 2015, qui lui avait été recommandé par le syndicat étudiant.
Le masseur, âgé de 37 ans, a été mis en examen le 15 novembre et est incarcéré depuis, à la suite d’une plainte pour agression sexuelle et viol, déposée quatre jours plus tôt par une étudiante de la cité universitaire Jean-Médecin, à Nice. Après avoir subi un massage prétendument relaxant, la jeune femme était allée se confier en pleurs au gardien de cette résidence, qui lui avait conseillé de porter plainte.
« Garanties professionnelles et recommandations » (…)
« Le masseur présentait des garanties professionnelles et bénéficiait de recommandations de la part de l’UNEF, où il avait déjà effectué cette activité auprès d’étudiants. » (…)
« Si personne ne fait le lien [avec l’UNEF], ne disons rien. » ; « Cette histoire ne sera pas médiatisée, pourquoi la lier directement à l’UNEF ? » ; « L’UNEF n’a pas à s’excuser de ça. » ; « On n’est pas responsables de ses actes. »
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